L'adultère, Jean 8, 2 à 11
Prédication pour dimanche 25 mars 2007 au Temple de Lagorce
Lectures : Esaïe 43, 16 à 21; Philippiens 3, 8 à 14
Texte : Jean 8, 2 à 11
Cantiques : (AEC) 121, 1-2-4; 405, 1-2-3; 449, 1-2-4
Spontanés : 118, 1 ; 428, 4 ; 475, 2 ; 81, 8 ; 862 ; 875 ; 471, 1 ; 138, 2
La première lecture d'aujourd'hui nous parle du renouveau crée par Dieu, de l'œuvre de l'Eternel pour changer notre monde - et nos vies. Ecoutons Esaïe 43, les versets 16 à 21 :
Ainsi parle le SEIGNEUR, lui qui procura en pleine mer un chemin, un sentier au cœur des eaux déchaînées, lui qui mobilisa chars et chevaux, troupes et corps d'assaut tout ensemble, sitôt couchés pour ne plus se relever, étouffés comme une mèche et éteints : Ne vous souvenez plus de ce qui était auparavant, ne ressassez plus les faits d'autrefois. Voici que moi je vais faire du neuf qui déjà bourgeonne ; ne le reconnaîtrez-vous pas ? Oui, je vais mettre en plein désert un chemin, dans la lande, des sentiers : les bêtes sauvages me rendront gloire, les chacals et les autruches, car je procure en plein désert de l'eau, des fleuves dans la lande, pour abreuver mon peuple, mon bien-aimé, le peuple que j'ai formé pour moi et qui redira ma louange.
Paul, lui aussi, nous parle dans l'Epître d'aujourd'hui d'un renouveau. Il nous présente ce qui, par la grâce de Dieu, est arrivé à bousculer sa vie, pour en faire une existence toute nouvelle. Ecoutons l'épître aux Philippiens, au chapitre 3, les versets 8 à 12 : Paul nous dit, se trouvant d'ailleurs en prison, en danger de mort :
Mais oui, je considère que toute autre chose est perte en regard de ce bien suprême qu'est la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur. À cause de lui j'ai tout perdu ; tout cela, je le considère comme ordures, afin de gagner Christ et d'être trouvé en lui. Il s'agit de le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion à ses souffrances, de devenir semblable à lui dans sa mort, afin de parvenir, s'il est possible, à la résurrection d'entre les morts. Non que j'aie déjà obtenu tout cela ou que je sois déjà devenu parfait ; mais je m'élance pour tâcher de le saisir, parce que j'ai été saisi moi-même par Jésus Christ.
L'Evangile de ce dimanche dresse devant nous une image impressionnante qui, elle aussi, nous montre un changement, un bouleversement inattendu, un renouveau. Ecoutons l'Evangile de Jean au chapitre 8, les versets 2 à 11 :
Jésus, dès le petit matin, revint au Temple, et, comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner. Les scribes et les Pharisiens amenèrent alors une femme qu'on avait surprise en adultère et il la placèrent au milieu du groupe. « Maître », lui dirent-ils, « cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Dans la loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi dans l'intention de lui tendre un piège, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire du doigt sur le sol. Comme ils continuaient à lui poser des questions, Jésus se redressa et leur dit : « Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. » Et, s'inclinant de nouveau, il se remit à écrire sur le sol. Après avoir entendu ces paroles, ils se retirèrent l'un après l'autre, à commencer par les plus âgés. Et Jésus resta seul. Comme la femme était toujours là, au milieu du cercle, Jésus se redressa et lui dit : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t'a condamné ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur » et Jésus lui dit : « Moi, non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Bien chers amis,
lors de notre dernière veillée, nous étions très rapidement d'accord : Notre évangile d'aujourd'hui ne traite pas vraiment le problème de l'adultère. La preuve ? Vous l'avez bien entendu : Les pharisiens trainent avec eux « une femme, prise en flagrant délit d'adultère ». Or, tout le monde (et même la loi de Moïse) sait que pour un adultère, il faut (au moins) être à deux. Où donc ces pharisiens si scrupuleux, ces hommes si passionnés de la justice et de la vérité, où ont-ils perdu, en cours de route, l'homme, rencontré, très certainement lui aussi, en flagrant délit d'adultère ? - Bien sûr, il nous faut reconnaître que cette question, justement, nous vient déjà de nos « arrière-fonds » de culture judéo-chrétienne. Un musulman intégriste, par exemple, ne la poserait jamais.
Mais, ne brûlons pas les étapes. Tout d'abord que je vous invite à regarder l'image extraordinaire que l'Evangile nous présente. Une image exubérante de vie, pleine de dynamisme, comportant des tensions énormes, une image dramatique qui mérite qu'on la regarde, qu'on la médite ensemble.
Voici donc Jésus, au Temple, occupé à enseigner. Il s'est assis sous les arcades qui longent les murs de la cour extérieure du Temple. A son époque, on avait l'habitude d'y rencontrer les rabbins, entourés de leurs interlocuteurs, en train de réfléchir, de discuter, de se disputer aussi, parfois. Ils traitaient avec respect et passion les questions de foi et de leur tradition religieuse.
Jésus enseignait. Méditant l'enseignement de Dieu, il offrait à ceux qui venaient à sa rencontre la possibilité de reconnaître les liens entre leur vie de tous les jours et la présence de l'Eternel, la présence du Dieu vivant et miséricordieux au milieu de leur existence.
Mais tout d'un coup cette réflexion, cet enseignement engagé et concentré est dérangé, est bouleversé à fond. Un cortège agité - et agaçant - fait irruption dans ce groupe concentré et paisible, occupé de questions profondes. Des hommes, d’habitude respectueux et posés, sortis de leur modération, de leur réserve et contenance habituelle, traînent une femme avec eux, une femme, pâle comme la mort, paralysée de terreur et de honte, à la merci d'une foule déchaînée. On l'aurait dit déjà morte. Déshonorée déjà par le fait d'être exposée à la curiosité des foules, elle sait comme tout le monde que ce n'est pas seulement le dédain qui l'attend. Elle risque la mort, la mort par lapidation. Or, même la mort la plus cruelle ne pourra pas être plus déshonorante, plus douloureuse que cette humiliation au vu et au su de tout le monde. Figurez-vous ce cortège humiliant qui l'expose sans la moindre pudeur aux yeux lubriques du grand monde qui peuple les parvis du Temple.
Or, ces hommes honorables, traînant cette femme vers Jésus, n'ont pas seulement un cas d'adultère à régler. Ce qui les intéresse, ce n'est pas seulement un problème de justice. (Vous le savez bien : Il faut veiller aux mauvaises influences - de crainte que de telles choses ne se généralisent. Je vous rappele, en plus, que le Deutéronome, dans le contexte de l'adultère, dir clairement que les hommes et les femmes coupables d'adultère doivent être lapidés, non pour les punir, mais pour purifier le peuple de Dieu d'une souillure ! Il s'agit donc d'un problème spirituel plutôt que moral). Or, les pharisiens et le scibes comptent surtout pouvoir profiter de ce cas d'adultère pour se débarrasser de Jésus !
Ce Jésus, depuis trop longtemps déjà, trouble les esprits avec son message sur l'amour inconditionnel de Dieu.
Comment peut-il parler ainsi de Dieu ? Ne connaît-il pas les limites de la grâce de Dieu ? Où cela nous mènerait-il si l'on excuserait tout ? Il ne faut surtout pas couvrir toute entrave à la sainteté de Dieu sous le manteau d'un pardon inconditionnel et trop rapide.
Pensez-donc ! A la fin, tout le monde ferait ce qu'il veut ! Non, décidément, ce message d'amour inconditionnel de Dieu risque de gâcher toutes les bonnes manières.
Bien sûr, l'amour de Dieu est une réalité indéniable. Mais il faut bien savoir à qui et comment en parler ! Cet amour de Dieu se mérite ! Seul qui écoute la parole de Dieu et la mettra en pratique, méritera cet amour. Il est destiné exclusivement à ceux qui respectent la Loi ! Le monde tournerait au chaos s'il en était autrement ! Il faut donc avant tout que les règles de vie, données par l'Eternel, soient respectées. Ce n'est pas pour rien que les écritures nous montrent à tant de reprises que toute personne qui se moque des ordres donnés par Dieu, ne restera pas sans punition...
Prenez nos enfants : Chaque adulte sait par expérience combien il est nécessaire de montrer aux enfants, avant tout, leurs limites et leurs devoirs ! A plus forte raison faut-il le faire en face du monde qui a besoin de règles de conduite, en face de celles et de ceux qui s'obstinent à faire ce que Dieu a interdit. Comme, par exemple, cette femme adultère qui risque, par son comportement inadmissible, de détourner de braves gens comme toi et moi de leurs bonnes manières...
Et, en plus, ce « cas » devient une occasion bienvenue de monter enfin un piège à ce Jésus ! Grâce à de cette femme adultère, il sera vaincu d'avance !
Regardez bien le double piège que ces bons théologiens ont préparé : Mettons que Jésus parle, en présence de cette femme adultère, d'amour et de compréhension, de pardon et de rémission du péché. Par cela même il contredira ouvertement à la loi de Moïse. Il contestera donc publiquement l'autorité de Dieu lui-même. et ceci à l'intéreur du Temple de Jérusalem ! Qui est-il pour parler de pardon, alors que la Thora, l'enseignement de l'Eternel, parle clairement de péché ? On pourra l'accuser d'un enseignement erroné. Il est indubitablement hérétique. Il aura fait preuve de son non-respect flagrant de la Loi de Dieu ! Non-respect donc de Dieu même !
Mais, dans le cas contraire, ce ne sera pas mieux, pour lui. Là encore, il sera pris au piège : Imaginez qu'il cite et approuve littéralement la Thora ! Il ne pourra pas faire autrement que de confirmer la validité du septième commandement. Et voilà, on pourra dire qu'il avait fait beaucoup de bruit pour rien, avec son enseignement nouveau, avec ses « Vous savez qu'il a été dit aux anciens… mais voici que moi je vous déclare..." » On pourra faire comprendre au grand public que ce Jésus n'a vraiment rien de nouveau à dire. Il ne veut rien d'autre que de se mettre en védette, développer sa propre influence, sa propre grandeur. Son « Dieu d'amour » se tait et se cache, à la première confrontation avec la Loi...
C'est ainsi que ce moment d'enseignement au Temple devient un tribunal. La femme adultère est placée au milieu, elle devient le symbole même d'un Jésus qui, lui aussi, est adultère, qui s'est lié à un autre Dieu que celui vénéré ici, au Temple de Jérusalem.
Tout le monde connaît la loi. Et tout le monde connaît, aussi, les grands mots de ce Jésus concernant le pardon et l'amour.
Et voici que fuse la question-piège : « Que dis-tu, toi, rabbin de Nazareth ? » Un moment d'attente presque insupportable. Une tension qui fait taire tout autre dialogue dans les vastes colonnades du Temple. Un silence menaçant s'établit. Or, Jésus n'a apparemment rien compris du sérieux de ce moment. Il paraît tout à fait paisible, décontracté, comme s’il n'était pas concerné. Tout le monde se demande ce qu'il va faire, ce qu'il va dire, comment il va essayer de se tirer d'affaire - et lui, il dessine des lettres sur le sol !
Ne se rend-il pas compte de ce qui se passe ? Ne remarque-t-il pas l'enjeu extraordinaire de ce moment dangereux ? Où a-t-il laissé son cœur qui, semble-t-il, bat si fort pour les pauvres et les opprimés ? Que penser de son amour pour Dieu et de tout son enseignement, si ce moment tendu l'interpelle si peu ?
Les « justes » qui lui ont présenté leur victime et leur question, ne lâchent pas : Voici le moment de l'épreuve, voici le piège sans échappatoire, voici que nous allons l'assommer, avoir enfin une preuve certaine contre lui, pour l’achever...
Et Jésus - ne dit rien d'autre que cette seule, petite phrase :
« Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. »
Et il se remet à écrire des lettres sur le sol. Non, il ne s'enfuit pas. Jésus est bien présent. Et bien prêt à parler. Mais il ne dit pas n'importe quoi. Il ne dit que cette seule, petite phrase :
« Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. »
Jésus n'abolit pas la Loi de Dieu. Il ne renverse pas l'ordre du monde. Il ne bouscule pas les traditions vénérables.
Mais il appelle à un nouveau regard. Il oriente le regard lubrique de la foule - d'une façon inattendue. Il parle au cœur de ceux qui aiment la loi, et qui détestent le péché -- et encore, quel péché, cet adultère ! Ce n'est pas un péché comme les autres. Cela suscite des réflexions (et de l'imagination...). Même ceux qui détestent l'adultère, regardent la victime-coupable en se délectant, peut-être sans le savoir, de son péché, de sa honte (et de leur propre moralité sans faille !). Et Jésus dirige leur regard non sur cette femme, mais sur eux-mêmes.
Bien sûr, l'enseignement de Dieu doit être respecté. Et comment ! Et cette loi que Moïse nous a transmise, elle nous révèle, en effet, toute la volonté de Dieu.
Mais : la loi de Dieu n'est pas une massue pour assommer le coupable, quand, enfin, il est pris au piège. La loi de Dieu n'est pas de massue. Elle est un miroir. Elle te montre ta vie, elle te montre toi-même !
Autrement dit : Si Jésus dit, ici, une parole surprenante à ses interlocuteurs, il la dit, en même temps, directement à toi : « Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché jette la première pierre. »
Et voici que le miracle se passe. Puisque c'est un miracle si un humain se reconnaît lui-même dans le miroir de la Parole de Dieu. Le grand miracle de ta vie : Que tu te reconnais toi-même. Que tu te rends compte à quel point que que cela résonne creux si tu parles de la non-fiabilité des gens - sans penser à ton propre manque d’honnêteté.
Si tu te connais un tout petit peu, tu le sais bien : Beaucoup trop rapidement tu es prêt à juger ou à comparer. Tes défauts à toi, tu les trouves minimes, à négliger. Si tous les autres ne disaient pas plus de mal des autres que toi-même, le monde serait déjà bien meilleur que maintenant...
Mais, voilà : Pensez-vous vraiment que c'est cela la bonne échelle ? Tes fautes à toi, sont-elles vraiment à prendre pour norme, puisque tu penses que, tout compte fait, tu n'es pas si mal que cela ? - Bien sûr, on ne tà a jamais surpris en flagrant délit (jusqu'à maintenant). Mais est-ce vraiment la bonne échelle, une justification pour tes critiques des autres, pour tes jugements ?
Jésus s'abstient de tout jugement. Il ne se distancie pas. Il ne s'enfuit pas. Il ne dit que cette seule petite phrase :
« Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre ! »
Il pose, tout simplement, le miroir devant chacun. Et il continue à écrire sur le sol. Et les autres s'en vont en silence, l'un après l'autre, les pharisiens et les scribes.
Et toi ? Et moi ? Il est vrai, ils ne m'ont pas encore pris en flagrant délit. Ils ne m'ont pas encore traîné devant la foule. Mais, aux yeux de Dieu et à la lumière de son amour, il n'y a pas beaucoup de différence entre « celle-là » et moi. J'ai bien raison de me taire, bien humblement, sans me servir de la Parole de Dieu comme arme - contre ceux, par exemple, qui sont différents de moi.
Je me tais, pour laisser la loi devenir miroir pour moi - un miroir présenté par Dieu lui-même : Par ce Dieu qui regarde dans le secret, qui sonde les pensées. Il existe des pensées mortelles qui n'empoisonnent pas seulement moi-même, mais aussi ma relation avec mon Seigneur !
Voici donc, les hommes sont partis. Jésus découvre tout d'un coup qu’il est seul avec la femme. Elle est comme dans un rêve. Ces hommes voulaient la tuer - et voici qu'une seule phrase les a vaincus, les a dispersés...
Mais qui sait ? Peut-être est-elle tombée de mal en pis ? Doit-elle faire, maintenant, face à un juge encore plus puissant et encore plus dur que les antérieurs ? Il suffit de le voir si décontracté, sans la moindre émotion. Pour la femme pécheresse l'affaire est loin d'être terminée. Elle s'attend toujours au jugement, au verdict.
Et Jésus lui demande tout simplement :
« Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t'a condamnée ? »
Tous les deux sont étonnés de cette évolution des choses. Le droit divin est resté droit divin - et pourtant, aucun n'a pu, aucun n'a voulu juger. Aucun. Jésus, quant à lui, ne juge pas non plus :
« Moi, non plus, je ne te condamne pas : va, et désormais ne pèche plus. »
C'est peut-être le plus grand miracle dans cette scène : Même le fils de Dieu, même la Parole de Dieu faite chair ne condamne pas. Pour lui aussi, la Parole de Dieu est un miroir. Ce miroir qui me montre, après la rencontre avec mon moi, encore autre chose : Il me montre le chemin qui me fera sortir de l'obscurité et de l'angoisse. Il me montre le chemin de la liberté.
Qu’importe que nous soyons les justes ou les accusés, les enfants sages ou les pécheurs. La parole de Dieu, sa Loi est le miroir de nos vies - qui nous est donné pour notre libération. Amen.
Père d'amour et de miséricorde,
ouvre toi-même nos cœurs et nos existences
pour que nous puissions accueillir ton amour
qui devient existence humaine,
qui devient vie de tous les jours, aujourd'hui encore !
Laisse-nous goûter tes bénédictions, laisse-nous sentir tes grâces.
Fortifie-nous par ta chair et ton sang,
pour que nos vies s'orientent selon ta volonté.
Permets qu'à travers nos existences
parviennent des signes, des signaux de ton amour,
de ta paix, de ta tendresse, de ta fidélité
jusqu'aux humains que tu nous fais rencontrer.
Nous t'adressons notre intercession. Nous te présentons, avant tout,
toutes celles, tous ceux qui ont besoin d'amour.
Nous pensons, en particulier, à tous ceux, hommes et femmes,
qui ont la charge de juger, d'appliquer la loi.
Donne-leur ton esprit d'amour pour qu'ils jugent, pleins de compassion,
et qu'ils exercent leur autorité, non pas pour condamner,
mais pour conduire à la liberté.
Nous pensons à tous ceux qui ont besoin de notre compassion :
à tous ceux qui sont déshonorés, qui sont humiliés :
Les exclus, les condamnés, les marginaux ;
nous pensons aussi aux sensibles, aux jeunes qui se font tant de soucis pour leur avenir, aussi en vue de l'avenir de notre société et de notre monde.
Nous te prions pour tous ceux qui, devant tous les problèmes actuels,
ne savent que fermer les yeux et se précipiter dans des amusements
superficiels ou s'évader dans les drogues.
Nous te prions pour ceux qui souffrent :
pour les malades et les convalescents, les isolés et les mourants,
pour tous ceux qui subissent la guerre ou la violence.
Et nous te prions pour ton peuple bien aimé, pour Israël :
Fortifie tous les ouvriers de paix et donne toi-même la paix,
pour que ce pays devienne un signe de ta paix
pour le monde entier.